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Quatre siècles avec 20 noms dont plusieurs
seront mentionnés uniquement parce qu'ils ont eu des ennuis avec les autorités
ecclésiastiques. Cela nous montre que nous sommes dans un contexte DIFFÉRENTS de
celui des huit siècles qui ont précédé.
- Plusieurs écrivains que nous avons
présentés dans le chapitre précédent étaient des philosophes non chrétiens
qui ont CHOISI de devenir chrétiens en pouvant COMPARER.
Même ceux qui naissent
dans une famille chrétienne peuvent entrer en contact avec des NON CHRÉTIENS et
ÉTUDIER LA PHILOSOPHIE. Ils vivent dans un monde pluraliste.
- De 800 à 1200, nous sommes au
contraire dans une société ISOLÉE par la barrière que représente l'Islam au sud
de l'Europe. Tous les membres de cette société doivent être catholique.
Ce type de société
s'appelle la "chrétienté". Nous en avons décrit les aspects positifs et les
aspects négatifs au troisième chapitre. (PC.3)
FREINS
F. VAN STEENBERGHEN dans son livre "Histoire de la Philosophie - période
chrétienne" (Louvain 1973, p. 11-12) explique qu'une situation politique et
sociale dramatique et des rites religieux trop élémentaires peuvent stimuler une
réflexion philosophique en provoquant des indignations et des questions.
Au contraire, l'acceptation de la révélation évangélique par l'ensemble d'une
population peut constituer un frein pour la philosophie.
- l'angoisse est apaisée par
l'accueil de la réponse chrétienne à la question de la mort.
- les personnes les plus douées
se consacrent à l'étude de la Bible et non plus de la philosophie.
- Les autorités ecclésiastiques
limitent la liberté de pensée en oubliant que Jésus laisse à chacun une liberté
de choix totale.
Cela constitue trois freins pour la réflexion philosophique. Il n'y a plus de
contact avec la diversité des opinions.
Le
sixième chapitre justement sera caractérisé par la découverte de la
philosophie d'Aristote. Le choc avec d'autres opinions sera encore plus fort
lorsqu'en 1492 les Européens découvrirons les philosophies et les religions de
l'Amérique, de la Chine et de l'Inde...( voir
PC.3-VII,
l'ordre médiéval bouleversé).
THÉOLOGIE MYSTIQUE
Du grec mysticos c'est-à-dire initié, le mot "mystique" désigne l'expérience
directe mais inexprimable que certains hommes font de l'union directe avec Dieu.
Nous en avons parlé à l'occasion de Plotin en signalant que l'on rencontre des
hommes qui font cette expérience dans l'hindouisme, plus rarement dans l'Islam
où elle est mal accueillie, et bien sûr chez les chrétiens. (PP 7
- V Néo-platonisme).
Nous aurons un des grands noms de la mystique chrétienne dans ce chapitre
Bernard de Clairvaux, mais avant lui, il faut mentionner quelques écrivains très
divers, un philosophe plotinien, un pape, un hérétique, un pessimiste etc...
1. JEAN SCOT ÉRIGÈNE (818-875)
Irlandais venu en France, il élabore un synthèse un peu isolée qui reprend les
idées de Plotin qui avait été reprises par le Pseudo Denys et Maxime le
Confesseur (PP7
et PC4-2 Père
Grecs).
Ce n'est pas de la philosophie car l'auteur ne fournit pas de preuves. Ce n'est
pas de la théologie chrétienne car les thèses de l'auteur ne s'appuient pas sur
des paroles de Jésus. Où classer ces auteurs qui nous proposent le fruit de
leurs imaginations ?...
2. SYLVESTRE II (938-1003)
Pendant ces siècles, peu de noms sont retenus comme on peut le voir en comparant
avec les années 300 ou plus tard entre 1200 et 1300. Un nom se dégage celui d'un
mathématicien et d'un logicien : Gerbert d'Aurillac, pape sous le
nom de Sylvestre
II. Il commence la réforme de l'Église qui
va culminer avec Grégoire VII (PC3).
3. BÉRANGER DE TOURS (999-1088)
A cette époque, l'étude de la philosophie se réduit parfois à la logique.
Béranger de Tours est connu pour les condamnations dont il est l'objet à cause
de ses idées sur la transsubstantiation. N'y a-t-il pas à cette époque confusion
entre raison et foi ?
4. PIERRE DAMIEN (1007-1072)
Brillant professeur, il se convertit radicalement. Dans une "Histoire de la
Pensée", il a une place comme le représentant excessif de la philosophie. Il est
d'ailleurs excessif dans tous les domaines. Voici quelques exemples : "le corps
humain, une masse de pourriture. La philosophie : une invention du diable. Une
mâchoire d'âne a suffit à Samson pour tuer 1000 philistins. C'est l'exemple non
la science qui obtient les conversions".
5. ANSELME DE CANTORBÉRY (1033-1109)
Né à Aoste en Italie, abbé du monastère du Bec en Normandie, archevêque de
Cantorbéry. Son nom figure dans les manuels de philosophie pour son "argument
ontologique". Il ajoute aux deux maximes d'Augustin : "Réfléchis pour voir qu'il
faut croire et crois pour comprendre le sens de la vie"; une troisième maxime :
"la foi cherchant à saisir son propre contenu".
N'est-il pas tenté de vouloir prouver tous les éléments de la Révélation
évangélique ? "Cur Deus homo" littéralement "Pourquoi Dieu s'est-il fait homme
?". N'est-ce pas une question qui nous dépasse ? Il démontre même la
nécessité de la croix de Jésus par des développements sur une "justice" de Dieu
qui présente une image du Père totalement opposée à ce que dit Jésus.
Mais revenons à la preuve de
l'existence de Dieu qu'il présente et qu'on appelle l'argument ontologique.
1° Le psaume 13 dit "L'insensé a dit
dans son cœur : Dieu n'existe pas". Mais, dit Anselme analysons le contenu du
mot "Dieu" : "un être tel que l'on ne peut rien penser de plus grand". Or cet
être a
certainement
l'existence...
2° Donc Dieu existe...
Mais peut-on passer du 1° au 2°,
d'une définition à l'affirmation de l'existence ? A moins que le point de départ
soit une intuition mystique de l'existence de l'Absolu ?
6. ROSCELIN DE COMPIÈGNE (1050-1120)
C'est un nominaliste. Le lecteur qui l'aurait oublié trouvera la question
posée dans l'Exposé préalable. Les idées générales ne sont que des mots. Donc,
la divinité n'est qu'un mot. N'existent réellement que le Père, le Fils et
l'Esprit, dit Roscelin qui se fait condamner. "Ce qui importe, dit-il à Abélard,
c'est d'implorer ce Dieu même si nous sommes en désaccord lorsqu'on en parle".
7. JEAN DE SALISBURY (1110-1180)
Anglais qui devient évêque de Chartes (on était européen à cette époque), ami de
Bernard et d'Abélard, il mérite d'être mentionné parce qu'à la différence de ces
amis il est très modéré.
"Que de problèmes sans solutions, que de distinctions subtiles pour des
questions sans importance pour personne, sauf pour les professeurs !".
8. PIERRE ABÉLARD (1079-1142)
Professeur brillant dont la renommée attire à Paris des étudiants venant de tous
les pays, il aime contester et ridiculiser son professeur Guillaume de
Champeaux. Il solutionne le problème des idées universelles que nous avons
exprimé dans l'Exposé préalable 3e réponse : conceptualisme. Faisant preuve
d'une largeur d'esprit rare à cette époque, il considère comme précurseur au
Christ toutes les philosophies antiques y compris celle de l'Inde. Il s'occupe
du salut des païens et met en valeur l'intention morale. Il fait
remarquer que Jean-Baptiste a été sauvé sans les sacrements !!!
Il est accusé d'être libre-penseur. "Tout est clair pour Abélard, même le
mystère" dit Bernard qui consacre beaucoup de temps à lutter contre lui. Mais
heureusement il y a d'autres aspects chez Bernard !
9. BERNARD DE CLAIRVAUX (1091-1153)
Un autre sommet de l'Histoire de la Pensée. Augustin a longtemps cherché, il a
trouvé, il a synthétisé les expressions philosophique de la recherche du bonheur
et la révélation de l'Amour venu de Dieu par la médiation de Jésus-Christ. Ce
qui caractérise Bernard c'est qu'il va tellement vivre de ce bonheur de
l'amour donné par Jésus et de l'amour envers Jésus qu'il va entraîner de
foules vers ce bonheur pendant sa vie et au long des siècle par les livres
qu'il a écrit et dans lesquels le lecteur qui est sensible à cette expérience
peut percevoir un peu de ce qu'est l'union mystique. D'autre part, Bernard
apporte des définitions intéressantes pour la réflexion philosophique.
Né à Fontaine près de Dijon, il entre en 1112 au monastère de Cîteaux qui
deviendra le berceau des Cisterciens. On l'envoie fonder le monastère de
CLAIRVAUX qui, à sa mort, aura 350 filiales. Toute sa vie il souffre de la
tension entre son désir de vivre seul avec Dieu et l'influence qu'il est
appelé à exercer dans toute l'Europe. Il reproche à des évêques et à des moines
leur luxe contraire à l'Évangile; il intervient dans de nombreuses querelles et
prêche en faveur d'une croisade qui aboutit à l'échec.
Même Auguste Comte considérait son traité de "L'amour que l'on doit à Dieu"
comme un des chefs d'œuvre de la littérature universelle.
1° CONNAISSANCE
"Je suis porté par le désir, non par la raison, dit-il, j'ai plus appris dans
les forêts que dans les livres". Il s'oppose à certains accents de la
spiritualité de son époque.
"Le terrible juge de l'univers m'apparaît à moi humble et doux. Toute ma
philosophie consiste à savoir que Jésus est et qu'il fut crucifié".
2° L'HOMME
On peut parler d'un socratisme car Bernard fait écho à la recommandation de
Socrate : "Connais-toi toi même".
Deux manières de ne pas se reconnaître : une témérité qui ignore sa dépendance
et son péché; une timidité qui ignore l'appel que Dieu nous adresse pour une
union avec Lui !!
3° ÉTHIQUE (voir
PC 2-V3° les trois libertés)
La lecture proposée pour le
premier
novembre montre très clairement que la morale de Bernard est une morale du
bonheur. Puisque nous ne pouvons être complet, soulignons des mots : "violent
désir, joie, ambition, se passionner, convoiter, aspirer, savourer,
accourir...". L'amour de Jésus envers chacun de nous est exprimé parfois avec
des images violentes : "Pour moi, ce qui me manque par ma faute, je le tire
hardiment des entrailles du Seigneur. Car la miséricorde Y ABONDE et elles sont
percées d'assez de plaies pour que l'effusion se produise... Le clou qui pénètre
en lui est devenu pour moi un clef qui m'ouvre le mystère de ses desseins". (3e
mercredi).
On est loin d'une spiritualité du mérite : "Tout mon mérite c'est donc la pitié
du Seigneur et je ne manquerai pas de mérite tant que la pitié ne lui fera pas
défaut".
Polyphonie de notre amour
Notre amour envers Dieu nous apparaît en lisant Bernard comme une polyphonie de
nos cinq amours (Voir fin de l'Exposé
Préalable).
1. Il y a le désir de Dieu
Bernard découvre un sentiment naturel. "Les hommes ne sont jamais satisfaits
d'une chose au dessus de laquelle ils en reconnaissent une plus parfaite qui
leur manque. De plus ce qu'ils possèdent, ils le possèdent avec crainte de le
perdre et ils savent qu'ils le perdront. C'est dans ce MALHEUREUX CERCLE que les
impies marchent toujours au lieu d'EMPLOYER TOUS LEURS SOINS À POSSÉDER LE
SEIGNEUR !!!".
"Qu'y a-t-il dans le ciel et sur la terre que je puisse DÉSIRER sinon vous ?".
"Que vous êtes bon pour qui vous cherche. Que ferez-vous pour qui vous aura
trouvé !".
2. Il y a la RECONNAISSANCE pour ce
qui a été déjà reçu.
Très développé dès le début et revenant sans cesse ce thème de la reconnaissance
distingue trois fautes. Certains ne prennent pas conscience de ce qu'ils ont
reçu. D'autres ne remercient pas. Pire encore ! Certains volent à Dieu en se
glorifiant eux-mêmes ! Combien Dieu mérite d'être remercié, qui peut le dire ?
Les hommes remercient comme ils peuvent, jamais comme ils devraient !
3. On retrouve chez Bernard l'amour
d'OBÉISSANCE,
4. et celui du DÉVOUEMENT envers le
prochain,
5. et enfin celui de l'EXTASE qui
semble totalement désintéressé et totalement opposé à la première forme, celle
du désir.
Mais dans les faits il y a non pas opposition mais symphonie.
"Quand donc l'homme se trouvera dans ces amoureux transports de l'amour divin si
enivré qu'il viendra à s'oublier, pour être tout à Dieu, réduit au néant ! comme
l'eau versée dans le vin, le fer pénétré du feu, l'air éclairé de la lumière...
en telle sorte que nous ne nous aimions nous-mêmes que pour Lui seul afin qu'il
soit lui-même le prix et la récompense".
Bernard est célèbre également pour sa filiale dévotion envers MARIE. Il
l'exprime très poétiquement.
"Si les vents des tentations s'élèvent, si tu viens heurter les rochers des
tribulations, regarde l'étoile, invoque Marie. Si tu es ballotté par les flots
de l'orgueil, de l'ambition, de la trahison, de la jalousie, regarde l'étoile,
invoque Marie ! Si la colère ou l'avarice ou les désirs impurs secouent la
petite barque de ton âme : invoque Marie !"
On ne peut prétendre présenter un auteur aussi important en quelques
lignes. Il faudra citer les textes où il dénonce le luxe des églises dans les
monastères : "Les murs de l'église sont couverts d'or, les enfants de l'Église
restent nu". Importance aussi de l'ascèse ! D'après lui il n'y a qu'un chemin.
Si on l'a pris dans la mauvaise direction, il faut remonter les degrés, un à un
par l'ascèse ! La vie est un combat et au monastère "on tombe plus rarement, on
se relève plus vite, on marche plus sûrement, on se repose plus tranquille, on
meurt plus rassuré".
10. GUILLAUME DE SAINT-THIERRY (1085-1148)
Bernard n'est pas le seul auteur mystique que les lecteurs qui s'intéressent à
cet aspect de la vie chrétienne devraient lire. Il y a aussi cet abbé né à Liège
et qui se retire en Ardennes. Thème central chez lui : la "mémoire" empreinte de
Dieu en nous. (méditation
de Signy)
11. ISAAC DE L'ÉTOILE (1100-1169)
Un autre auteur mystique, noble anglais, moine près de Poitiers. Ceux qui
voudraient avoir une première idée de la pensée de ces auteurs peuvent en lire
des extraits dans l'Office des Lectures. (texte)
12. LES VICTORINS
Sur la montagne Sainte Geneviève où se trouve encore de nos jours une
intéressante bibliothèque, l'abbaye des Chanoines Augustins de Saint Victor
constituait un foyer de réflexion philosophique et théologique important dans
l'Histoire des philosophies. Hugues de Saint Victor (1096-1141) recommande de ne
pas ignorer les connaissances profanes même s'il faut les dépasser.
13. TENDANCES RATIONALISTES
Pour être complet, il faudrait signaler dès cette époque une ambition de vouloir
tout prouver et donc tout réduire non seulement à la raison m ais même aux
mathématiques !! ALAIN DE LILLE (1128-1203) réduit Dieu à "une sphère dont le
centre est nulle part et la circonférence partout". On est loin de la révélation
évangélique du Père.
14. JOACHIM DE FLORE (1132-1202)
"Plus vivant qu'Augustin d'après MOLTMANN, Joachim de Flore est surtout
important comme le montre "la postérité spirituelle de Joachim de Flore"
du Père de Lubac (éd. Lethielleux I 78, II 81) parce qu'il inaugure une
déviation d'un élément de la Révélation évangélique. Alors que toues les
croyances et toutes les philosophies antiques considèrent le temps comme un
cercle qui fait sans cesse revenir les mêmes éléments, le judéo christianisme
considère le temps comme une ligne, l'accomplissement d'un projet de Dieu. (
voir
Eschatologie)
En Jn 16/12-13 Jésus annonce une compréhension plus profonde de ses paroles
grâce à l'Esprit Saint.
Joachim de Flore est un moine calabrais qui
prétend qu'avec lui, commence le temps de la compréhension nouvelle de
l'Histoire à laquelle il apporte cinq caractéristiques :
- PROGRÈS : il n'y a plus attente
anxieuse de la catastrophe finale mais attente radieuse d'une période de progrès
!
- AUTOMATIQUE : de plus ce progrès
est automatique !
- BRUSQUE : le changement sera
brusque.
- IRRÉVERSIBLE : on ne reviendra pas
en arrière.
- TROISIÈME ÂGE : on passe à un
troisième âge. Après l'âge du Père, du judaïsme et des laïcs et l'âge du Fils,
du christianisme de Pierre et des prêtres, on passera à l'âge de l'Esprit
de Jean et des moines ! Et ce troisième âge commence déjà "je le sens vraiment."
Jean Brun dans "Philosophie de l'Histoire" (stock 90) montre qu'il y a le
glissement d'une foi surnaturelle - dans l'espérance - de l'au-delà vers une
croyance naturelle - dans l'espoir - dans le futur...
Dès cette époque des réformateurs vont prétendre inaugurer cet âge nouveau.
Plusieurs d'entre eux auront des ennuis avec l'Inquisition !
- Münzer, Hegel et Marx seront des
"fils spirituels" de Joachim de Flore.
- Peu d'hommes de notre temps qui
croient naïvement au Progrès n'ont conscience qu'il n'y a là qu'une croyance,
que malgré des progrès indiscutables en science et en technique, on peut parler
d'une régression. On peut chiffrer cette régression grâce au nombre des
suicides. Seule la Foi en la parole de Jésus peut être une base suffisante d'une
ESPÉRANCE.
15. LE TÉMOIGNAGE DES SAINTS
Certes, la réflexion philosophique et théologique peut aider certains hommes à
chercher et à trouver le vrai bonheur. Mais, comme je l'ai rappelé dès
l'introduction générale dans le paragraphe intitulé "Les témoins et les livres",
le témoignage de la sainteté vivante c'est à dire du BONHEUR VÉCU est plus
important. C'est pourquoi il est bon, même dans une liste d'auteur, il est
nécessaire de rappeler l'importance de quelques saints qui ont peu écrit mais
constituent des LUMIÈRES pour "l'Histoire de la Pensée".
- FRANÇOIS D'ASSISE (1186-1226) dont
le nom revient pour la troisième fois :
Au deuxième chapitre, il
conteste à lui seul les doctrines politiques ! (PC.2)
Au troisième chapitre
c'est sa triple contestation qui est célébrée : - celle du capitalisme par
sa pauvreté
- celle du système appelé christianisme par son recours aux Évangiles
- celle de la violence des croisades par sa visite non violente au chef des
armées musulmanes (PC 3)
A lui seul il rappelle que le CENTRE de l'Histoire de la Pensée est la
Révélation évangélique.
Dans ce même 3e chapitre nous avons rappelé le rôle de DOMINIQUE
(1170-1221). L'ordre des dominicains va jouer un rôle déterminant dans les
siècles des Universités et des synthèses chrétiennes que nous pouvons à présent
étudier.
suite PC chap 6
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