PP
chap. 2
-7-

                                                  
Importance par  le nombre
L'OBÉISSANCE CHINOISE
qui a dans le passé entraîné l'immobilisme
e

 

 

Sommaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

 

Pour connaître vraiment l'essentiel d'un système de pensée, il ne suffit pas de lire des livres. Il faut rencontrer des personnes concrètes qui bâtissent leur vie sur cette croyance.
J'ai commencé à comprendre le 7ème système de pensée indépendant de la philosophie grecque, la philosophie chinoise, lorsqu'un vieux Chinois, m'a fait suffisamment confiance pour me dire qu'à ses yeux les Européens n'étaient pas des êtres humains.
D'après lui, la définition d'un être humain réside dans sa vénération à l'égard des ses parents. Chez la plupart des Européens, il n'en trouvait pas le minimum requis. Mais cet épisode ne suffit pas pour résumer ce "monde" multimillénaire qui détermine la vie de plus d'un milliard d'hommes.
Même si l'humanité doit beaucoup à la rationalité grecque, au droit romain et surtout à la révélation évangélique, il ne faut pas oublier les 4500 ans  d'histoire qui ont vu défiler 325 empereurs venus parfois des pays limitrophes mais qui furent  toujours digérés par la Chine. Il faut rappeler les inventions chinoises : la canalisation des fleuves, l'élevage du vers à soie, le papier, l'imprimerie dès 800, bien avant les européens, la boussole et la poudre utilisée pour les feux d'artifices et que les Européens utiliseront dans leurs canons pour vaincre la Chine.
Dans une initiation à l'histoire de la Pensée, il faut au moins tenter de résumer les réponses chinoises à  nos cinq questions.

1° Épistémologie : scepticisme
La tendance chinoise est généralement sceptique, incrédule et tolérante, éloignée du mysticisme hindou mais aussi de la volonté européenne de trouer la vérité et de l'exprimer.

2° Ontologie : immanence
Négligeant la métaphysique et allergique à toute transcendance, la tradition chinoise se limite à l'immanence d'un monde humain clos et immuable dont le centre est la Chine, "l'Empire du Milieu".

3° Éthique : remplir ses devoirs
Comme c'était le cas pour le relationnisme étudié comme premier système, il ne s'agit par de "choisir mon bonheur" mais de "remplir mes devoirs" envers la société. L'éthique est absorbée par la vie sociale.

4° Société : obéissance
De nouveau, il ne s'agit pas de choisir une organisation de la société mais de respecter l'ordre social qui n'est qu'un élément de l'ordre cosmique avec deux composantes.
D'une part il y a le "YING" figurée par la lune, le féminin, la passivité, le nord, le froid.
D'autre part il y a le "YANG" avec le soleil, le masculin, l'activité, le sud, le chaud.
Il ne s'agit pas que chaque individu fasse des choix mais que la famille vive en ordre grâce à  l'OBÉISSANCE RESPECTUEUSE envers les ancêtres, les traditions et l'étiquette, les RITES ! Il faut avant tout  être un fils filial et pleurer ses parents.
La femme obéit à son mari. Les citoyens obéissent à l'empereur (quel qu'il soit).

Confucianisme, bouddhisme, taoïsme.
Toute cette sagesse se rattache plus ou moins à KONG FŪ ZĬ (que les Européens appellent Confucius (-551-479)) et à qui la tradition attribue des livres dont l'un décrit l'étiquette des 3000 cérémonies.
Nous venons de voir que le bouddhisme à d'autre part apporté à la Chine une habitude de modération dans les désirs.
Enfin la Chine c'est également une religion de respect de l'ordre du monde appelée TAOÏSME dont les principes remontent à un sage appelé LAO TSEU qui a sans doute vécu entre -570 et -490.

(suite PPchap3)